À Concarneau, « Konk ar Lab est un lieu pour apprendre et transmettre »

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/ Le Télégramme – Publié par Guirec Flécher le 12 janvier 2023 /

Olivier Audet est le directeur et cofondateur de Konk ar Lab, le tiers-lieu et fablab de l’agglomération concarnoise.
Olivier Audet est le directeur et cofondateur de Konk ar Lab, le tiers-lieu et fablab de l’agglomération concarnoise. (Le Télégramme/Guirec Flécher)

L’agglomération concarnoise a accueilli, ce jeudi 12 janvier, un évènement dédié aux « tiers-lieux apprenants en Bretagne ». Ce fut l’occasion de faire le point sur les enjeux de cette journée avec Olivier Audet, responsable de la structure Konk ar Lab, à Concarneau.

Qu’est-ce qu’un tiers-lieu apprenant ?

Un tiers-lieu est avant tout un espace en dehors de la vie personnelle et professionnelle. C’est un autre endroit où l’on se sent bien. La différence, c’est que le tiers-lieu apprenant donne la possibilité aux citoyens de sortir du trop-plein d’informations que l’on a aujourd’hui. Il permet de se retrouver dans un endroit où l’on a envie d’apprendre quelque chose. Le tout de manière libre, sans un cadre trop contraignant. De l’autre côté, il faut donc que des personnes acceptent de transmettre leurs savoirs afin de faire vivre ces lieux.

Le fablab de Concarneau est-il, aujourd’hui, un tiers-lieu apprenant ?

On est en tout cas dans un territoire qui est apprenant grâce à un écosystème associatif dynamique. Donc oui, Konk ar Lab est un tiers-lieu apprenant car on y vient pour apprendre et transmettre.

La Région vient de lancer l’appel à projets Deffinov, pour développer l’activité de formation dans les tiers-lieux, avec des organismes dédiés. Le fablab est-il intéressé pour postuler ?

À Konk ar Lab, on pense toujours à réinventer nos manières de transmettre. On essaye d’innover, de tenter de choses. Ça ne réussit pas tout le temps, mais c’est là qu’on apprend. Donc je pense qu’on va se rapprocher d’organismes de formation et d’autres tiers-lieux pour voir ce que l’on peut faire. On peut prétendre à 200 000 € de financement, pour sécuriser nos six salariés, ce n’est pas négligeable. Mais il ne faut pas que ça bouscule trop notre manière de faire, pour ne pas devenir trop institutionnel. Nous avons une dynamique associative ultra-souple à ne surtout pas casser. Si l’on décide de se lancer, il faut donc trouver le bon organisme de formation qui nous laissera une certaine liberté.

Comment trouver le bon équilibre entre votre manière de fonctionner et la nécessité de se rapprocher d’acteurs institutionnels ?

C’est ce qu’on arrive aujourd’hui à faire avec Concarneau Cornouaille Agglomération (CCA) : ils ne font pas partie de notre gouvernance au quotidien mais nous font confiance. Il faut donc faire la même chose avec un organisme de formation. Nous avons malgré tout cette envie de mieux se structurer. Au fablab, nous expérimentons tout le temps et avoir un accompagnement, dans une moindre mesure, pourrait donc être intéressant.

Le fablab va bientôt fêter ses six ans. Comment voyez-vous l’avenir dans les prochaines années ?

On a structuré le tiers-lieu en quatre pôles et il faut consolider tout ça. Il faut faire le bilan de ces six dernières années et pas forcément être dans une course à l’innovation comme on a pu l’être par le passé. Konk ar Lab est désormais assez connu et le but est de s’inscrire dans la durée. Le fablab doit également déménager (dans la tour Quassias à Kerandon NDLR), et il faut voir si l’on pourra y faire de la formation. Encore une fois, si on se lance dans cet appel à projets avec un organisme dédié, il faut que l’on ait les reins solides.

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