À Concarneau, une seconde vie donnée aux vélos électriques

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De gauche à droite : Arthur Vivien, Patrice Lelgouarch et Olivier Audet du fablab de Concarneau, ici devant deux vélos électriques bientôt remis en état de marche.
De gauche à droite : Arthur Vivien, Patrice Lelgouarch et Olivier Audet du fablab de Concarneau, ici devant deux vélos électriques bientôt remis en état de marche. (Le Télégramme/Guirec Flécher)

Publié le 25 juin 2022 sur Le Télégramme

À Concarneau, l’association Konk Ar Lab va remettre en état 15 vélos électriques dont les batteries sont défectueuses. Ils seront ensuite remis à des habitants ne disposant pas d’un moyen de transport.

Symboles d’une mobilité plus douce, les vélos électriques n’échappent pas à nos modes de consommation effrénée. « Souvent, quand un vélo électrique en location tombe en panne, les municipalités ou les intercommunalités préfèrent les jeter. Soit elles n’ont pas le temps de les réparer soit cela coûte trop cher », observe Arthur Vivien. Arrivé il y a deux mois à Concarneau, ce jeune étudiant en 5e année à l’école d’ingénieur Arts et Métiers d’Aix-en-Provence a décroché un stage au Konk Ar Lab, afin de porter un projet innovant. Au sein du fablab de la Ville bleue, son rôle sera de participer à la remise en état de 15 vélos à assistance électrique « en bout de course ». Ceux-ci ont été délivrés par la QUB, le réseau de transport de Quimper Bretagne Occidentale (QBO). « Si on a accepté cette opportunité, c’est parce que nous avons une compétence “batterie” au sein du fablab », indique Olivier Audet, le directeur de l’association concarnoise. En 2017, les membres de la structure, dont le président Patrice Lelgouarch, s’étaient déjà affairés à construire un vélo électrique à l’aide de batteries recyclées.

Selon ce dernier, les batteries de vélo sont parfois trop vite jetées alors qu’il est possible de prolonger leur durée de vie. « Il suffit de quelques cellules défectueuses pour que la batterie ne fonctionne plus. Elles peuvent pourtant être remplacées, mais cela est souvent chronophage », informe-t-il.

Une fois les vélos réparés, ceux-ci seront prêtés gratuitement à des habitants ayant besoin d’un moyen de locomotion pour des besoins essentiels comme la recherche d’un emploi. « Mais attention, pas question de créer un parc de vélos ou un atelier de réparation. L’objectif est aussi de transmettre des compétences : que les bénéficiaires puissent apprendre par eux-mêmes à entretenir leur vélo et savoir comme cela fonctionne », relève Olivier Audet.

 

Des bénévoles recherchés

Pour ce faire, plusieurs ateliers de réparation seront organisés au sein du fablab concarnois à partir de ce mois de juin. À cet effet, des bénévoles sont attendus. « Ça peut être des personnes intéressées pour bénéficier des vélos comme des personnes possédant déjà leur deux-roues et qui souhaitent en apprendre plus sur le fonctionnement d’une batterie », indique le président. Des cellules pour batterie lithium-ion étant aussi recherchées en vue d’effectuer les réparations, les organisateurs lancent un appel aux entreprises intéressées par la démarche.

Derrière ce projet « d’économie circulaire », « le message est bien de dire d’arrêter de consommer et de jeter tout n’importe comment, alors qu’il est possible de faire d’une autre manière », souligne Olivier Audet.

Pratique

Les personnes intéressées par ces ateliers de réparation de vélos électriques peuvent contacter le Konk Ar Lab par mél. contact@konkarlab.bzh ou tél. 02 56 10 03 04.

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