/ Publié le 05/08/2023 sur Ouest France /
Le projet de l’association permet à huit enfants, ayant connu la maladie, de suivre une série d’escales pédagogiques et pratiques. Depuis jeudi, les petits matelots font escale dans la Ville bleue.
Huit jeunes matelots, de 12 à 16 ans, ont débarqué à Concarneau avec leurs accompagnateurs, jeudi. Le Fleur de Lampaul, navire de l’association des Matelots de la vie, s’est amarré sur le ponton du Cap au Vin, qui a accepté de laisser sa place pour mettre le Profites-En à couple. « C’est grâce à eux que nous sommes là, nous avions besoin d’un accès rapide à toutes les commodités pour les enfants », exprime avec gratitude Clément Fraboulet, chef d’expédition et animateur technique spécialisé de l’association.
Un voilier à l’hôpital
Les Matelots de la vie ont été créés en 2006 et sont basés à Pornichet (Loire-Atlantique). Chaque été, la structure organise une expédition maritime avec des enfants ayant été confrontés à la maladie et l’hospitalisation. L’objectif est de sensibiliser à la biodiversité, à l’environnement et au milieu maritime. Mais pas seulement : « Sur le bateau, les enfants sont autonomes. Ils font la cuisine, le ménage et tiennent la barre. Les mineurs hospitalisés ont tendance à être couvés. Notre projet leur permet de retrouver l’estime d’eux-mêmes et de l’autonomie. Au retour, les parents nous disent souvent que leurs enfants ont changé et gagné en maturité. »
L’expédition, qui a commencé le 30 juillet depuis le port de Douarnenez, s’achèvera le 20 août. À chaque escale, la petite troupe rencontre des acteurs locaux et partage ses aventures. « Ce voyage profite aussi à 3 000 enfants hospitalisés, grâce à un partenariat tissé avec une quarantaine d’hôpitaux. Chaque jour, on remplit un carnet de bord et on alimente de photos, vidéos et de jeux. Par exemple, ce matin, on proposait des énigmes aux enfants qui nous suivent à distance, indique Clément Fraboulet, qui précise que cette approche est essentielle. On a beau dire que l’on comprend la situation d’un enfant hospitalisé, ce n’est jamais la même chose que de l’avoir vécu. Nos huit matelots ont été touchés par la maladie ou sont en situation de stabilisation. Ils savent comment parler à leurs camarades. »
Être acteur de la transition écologique
Au-delà de la sensibilisation, l’expédition propose d’être acteur de la transition écologique. « On est tous sensibilisé à la pollution, mais donner l’occasion de participer à des solutions permet de passer un cap », argumente le chef d’expédition.
Les huit matelots ont donc pris la direction du Konk Ar Lab, hier, pour une présentation des trésors fabriqués par le laboratoire low-tech de Concarneau. Ils ont ensuite participé à la création d’un microscope pouvant être accroché à un smartphone, à partir de matériaux de récupération.
Nous vous proposerons de suivre leurs aventures concarnoises, jusqu’à leur départ mardi, vers l’île de Groix, où ils apprendront à réparer des casiers de pêche.