Des étudiants suisses profitent du savoir-faire de Konk ar Lab

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/ Publié le 30/08/2023 sur Ouest France /

Trois polytechniciens de Lausanne embarqueront en septembre 2023 pour une expédition océanographique. La caméra sous-marine Kosmos née des entrailles de Konk ar Lab contribuera à la recherche entre les Caraïbes et le Canada.

Les explorateurs suisses présentent le module Kosmos et la sonde CTD qui serviront d’outils de recherche lors de l’expédition océanographique Atlantea au départ de Brest en septembre 2023. | OUEST-FRANCE


Fin septembre 2023, Flore Mueth, 21 ans, Alexandre Tellier, 22 ans, et Thibault Touzain, 23 ans, de l’école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), partiront en expédition avec trois autres membres d’équipage à travers l’Atlantique à bord du voilier de 13,50 m Carlina, prêté par Romain Bazile de l’association Ocean Trotter. Ils iront avec l’objectif de tester durant la mission Atlantea, les capacités de la caméra sous-marine Kosmos dans les eaux des Caraïbes et du Canada.

Le Kosmos issu de l’univers low-tech est une méthode open source d’observation de la biodiversité sous-marine côtière au moyen d’un module mis au point au Konk ar Lab de Kerandon à Concarneau (Finistère). « C’est la première fois que cette caméra quittera la Bretagne au départ de Brest en direction du Cap Vert, de la Martinique avant de remonter jusqu’au Groenland. Durant notre mission d’un an les vidéos collectées par Kosmos seront étudiées en collaboration avec l’Ifremer et Lausanne, traitées via du machine learning, de l’intelligence artificielle. L’objectif étant de mieux connaître la faune et la flore côtière alors que la science se focalise en général sur les grands fonds »​, confie Thibault Touzain, fortement inspiré par le commandant Cousteau.

Membre de l’association Sailowtech, comme ses deux complices, nés au sein de l’EPFL dans le cadre de la préparation du voyage océanographe Atlantea, il présente un budget de plus de 200 000 €, constitué notamment sur la base du financement participatif. Une sonde CTD complétera le dispositif afin de collecter des données en lien avec la salinité.

« Des sciences participatives »

« Le projet Kosmos a été initié en 2019 entre le Konk ar Lab et l’Ifremer afin de collecter des données sur le mode des sciences participatives. Les plans, soit 150 pages, ont été mis en ligne afin de permettre à quiconque de fabriquer ce module. En début d’année nous avons ainsi été contactés par les membres de l’association »​, relate Antoine Jégu, salarié de Konk ar Lab.

Des trois ingénieurs présents, spécialistes dans des domaines variés, Flore Mueth s’est investie à compter de février dernier, dans la fabrication du Kosmos. « Par le biais de la philosophie de l’open source nous avons découvert en septembre 2022 le fond Explore, en lien avec le Konk ar Lab. Même si au départ il n’était pas prévu d’embarquer un module tel que Kosmos, la passion de la découverte l’a emporté. J’aime apprendre en faisant alors je me suis embarquée dans la fabrication du Kosmos hors du cadre de mes études, tout en bénéficiant de l’aide de spécialistes, avant de le tester dans le lac Léman », souligne Flore Mueth.

Jusqu’à présent, le Kosmos a évolué dans les eaux de l’archipel des Glénan, détectant les dégâts occasionnés par les ancres sur les champs de zostère. Par la mise en commun des savoir-faire dans divers domaines à l’échelle européenne et les résultats qui découleront de l’expédition océanographique, gageons que l’action des trois pionniers suisses porte en elle les germes de la création d’une filière océanographique à Lausanne.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/concarneau-des-etudiants-suisses-profitent-du-savoir-faire-de-konk-ar-lab-e2b8245e-4705-11ee-b540-a6dde26e382d

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